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Nicolas Sarkozy (enfin) candidat : il mènera une campagne d'illusion
LE PLUS. Sa candidature ne sera annoncée que mercredi au journal de 20h de TF1. Pourtant c'est une campagne qui s'annonce difficile pour Nicolas Sarkozy. Pour notre contributrice Estelle Mignon, il ne réussira que s'il arrive à camoufler son bilan.
Edité par Henri Rouillier Auteur parrainé par Tristan Berteloot
La tactique de l'écran de fumée
À l'image de nombre de ses déplacements régionaux depuis 2007, Nicolas Sarkozy et son armée de communiquants entendent créer une dynamique qui repose sur un effet d'optique qui dirait à peu près ceci :
- "Les journalistes ne l'aiment pas parce qu'ils sont tous de gauche (c'est bien connu, c'est tellement connu qu'on ne sait plus d'où on tient l'information).
- "Nicolas Sarkozy ne parle pas comme l'élite, les énarques et les tenants du politiquement correct généralement de gauche et donc régulièrement journalistes, il parle peuple.
- "Nicolas Sarkozy agit par et pour le peuple contre les "archaïsmes" de la société française, le plus souvent les syndicats."
Ainsi et puisque tous ces intermédiaires entre les français et les politiques sont de gauche, Nicolas Sarkozy va "communier" directement avec le peuple. Tout ceci étant symbolisé par l'énoncé de discours sans notes et à travers la promesse de consulter le peuple par référendum.
Nicolas Sarkozy entend tout simplement refaire le coup de Jacques Chirac en 1995. Jacques Chirac, un candidat auquel les "intermédiaires" ne croyaient pas, au point qu'une journaliste lui pose la question de son renoncement un soir à 20h, et qui à la faveur du constat d'une fracture entre la France et ses élites avait fini par gagner.
Pour accentuer ce sentiment d'un dialogue direct, on accélère le rythme en multipliant les déplacements au milieu des Français, on multiplie les interventions médiatiques en une sorte d'échappée solitaire qui laisse les adversaires se disputer le leadership loin derrière.
L'illusion du chiffre
Le candidat Nicolas Sarkozy discutera donc les yeux dans les yeux avec les Français, mais cela suffira-t-il à en faire un candidat porté par le peuple ?
Il faut admettre que le doute planant sur une nouvelle candidature du président sortant, combiné à un effet de multiplication des bandes-annonces sur la date et le lieu d'une éventuelle déclaration de candidature, n'a pas fonctionné de façon optimale. Néanmoins, il faudra aussi garder en tête les images de salles remplies de militants agitant des drapeaux, et criant "Nicolas Sarkozy Président". La France du bas, si elle n'assiste pas à ces meetings, si elle n'écoute pas le candidat, verra sur son écran un Nicolas Sarkozy acclamé par la foule et c'est ce qui compte.
Tout tiendra dans l'illusion "du chiffre" : le chiffre du nombre de places dans les salles qui accueilleront les meetings, le chiffre du nombre de ralliements qui suivront celui de Christine Boutin - peu importe que leur poids électoral avoisine zéro ou que, à l'image du mouvement de Jean-Louis Borloo, ils se fassent contre "la base" du parti -, et le chiffre magique, celui qui signalera "qu'il se passe quelque chose dans la France du bas" : le chiffre de l'audience que fera le président demain soir sur TF1 lors de l'annonce tant attendue.
A défaut d'avoir le temps de changer une image exécrable, à défaut de dialoguer et de comprendre son peuple, le président va devoir réduire les français en chiffres qui, si ils sont élevés, seront les symptômes du soulèvement d'un mouvement populaire.
Il faudra éblouir par les chiffres quoiqu'ils signifient, ça n'est pas la qualité qui compte mais bien la quantité.
Beaucoup trop de paradoxes
C'est pourquoi on nous annonce aujourd'hui que Nicolas Sarkozy sera candidat demain soir sur TF1, histoire que l'on ne pense pas qu'il ne dira rien et qu'on ne le boude pas comme lors de son interview commune avec Merkel. C'est pourquoi aussi on a probablement choisi le journal télévisé le plus regardé de France.
Nicolas Sarkozy mènera donc une campagne d'illusion,
l'illusion que le bruit médiatique associé à un budget permettant une multiplication de déplacements du candidats, la locations de cars, d'avions pour acheminer journalistes et militants signifient que le peuple silencieux duquel le candidat se réclame, porte une candidature pourtant vieillie, usée et fatiguée.
Tout dépendra finalement de la façon dont l'information sera donnée et perçue. Notera-t-on que l'indépendance du candidat face "aux élites et énarques" est souvent inversement proportionnelle à la dépendance du Président aux "cercles des grands donateurs de l'UMP" ? Notera-t-on que le candidat qui prend la pose à côté de l'ouvrier est le président du "casse-toi pauv'con" ?
La campagne de Nicolas Sarkozy repose sur sa capacité à créer l'illusion qu'il existe un peuple en action pour le porter à l'Elysée, dans une campagne qui manque pourtant de souffle et marquée par....la désillusion du peuple qui l'a élu en 2007.
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A NOUS DE NE PAS SE LAISSER BERNER
MOMO
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LA CROISSANCE 2011 UNE MAGOUILLE DE PLUS
La croissance atteint 1,7% en 2011 grâce à un 4e trimestre meilleur que prévu
La croissance de l'économie française a atteint 1,7% en 2011, après 1,4% en 2010, à un cheveu de la prévision du gouvernement, grâce à un quatrième trimestre meilleur que prévu (+0,2%), a annoncé mercredi l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
starsky92700, Posté le jeudi 16 février 2012 04:23
qu'il se casse on la assez vu !!!
le plus mauvais président depuis 40ans
casse toi pauvre con tu ma fait perdre mon boulot
toi et tes potes du CAC 40et les patrons véreux
la france aux peuples comme en 1789